Fr. Dominique Durand
Quelques mois après ma naissance, je vais
vivre à Bourg-la Reine (Seine), dernier d'une famille de 7 enfants.
Vers l'âge de 10 ans, je me sens appelé à une vocation...religieuse
?... Et comme à l'école ce n'est pas merveilleux, à 14
ans, je pars à Bernay (Eure), pour un petit séminaire franciscain,
ignorant ce qu'était un "franciscain". Là, je me sens
à l'aise jusqu'au bac que je rate quand même. Logiquement j'entre
au noviciat à Quimper (Finistère), puis études de philo
et théologie à Béziers et Rennes. Et là encore,
ce n’est pas terrible: "Puisque tu n'es pas capable d'apprendre,
tu vas enseigner!" Et me voilà reparti à Bernay pour "enseigner",
pendant 5 ans.
En 1966, nouvelle orientation: je suis nommé à Dieppe (Seine Maritime)
pour un service paroissial, avec des jeunes. C'est là que je reçois
le premier appel au diaconat permanent.
En 1978, j'entre dans le monde du travail salarié : facteur, gardien
de gymnase, éboueur, agent de bureau, emballeur-livreur, intérim,
chômage, ...engagement syndical,...pour finir comme permanent au service
des sans-abri à Nantes, jusqu’à l'âge de la retraite.
C'est là que je serai ordonné diacre permanent en 1990, après
bien des appels de frères et de sœurs, avec cette mission impossible
:"Ta mission sera d'accueillir et de porter tous les blessés par
la vie, en les aidant à se remettre debout et par la prière."
Depuis 16 ans à Toulouse, ma mission est avec mes frères diacres,
avec la famille franciscaine (Hospitalité N.D. de Lourdes, Fraternité
séculière) et, sur le plan paroissial, les malades et personnes
âgées, en particulier à la maison de retraite "La Pastellière";
et , dans la logique, comme dit mon curé : l'accueil des familles en
deuil, avec une équipe, au funérarium municipal, près du
Zénith.
Sans oublier, quand même, la première mission : vivre avec des
frères en évitant de les faire trop souffrir et de soulager leurs
souffrances, en rendant grâce avec eux.