Historique de la fraternité
L’Ordre s’est implanté à Toulouse dès 1222 (du vivant de saint François d’Assise). Il y a eu jusqu’à la Révolution plusieurs fraternités : le grand couvent des Cordeliers (près du Capitole), le couvent des Récollets dans le quartier St Michel, le couvent des Cordeliers de St Antoine du Salin, rue Pharaon.
Après plusieurs siècles de présence et d’apostolat , au moment de la Révolution (1790-91), les frères sont dispersés.
Les Frères Mineurs Capucins
sont revenus à Toulouse en 1857, après 65 ans d’absence.
Le retour des Franciscains a été beaucoup plus tardif, puisqu’il
ne s’est réalisé qu’à la veille et au début
de la Première Guerre mondiale.
Un prêtre de Toulouse, frère d’un de nos missionnaires de
Chine (futur Vicaire apostolique de Rabat, au Maroc), est à l’origine
de notre retour : le chanoine Célestin VIELLE, Curé de la paroisse
de l’Immaculée-Conception (aujourd’hui intégrée
au Doyenné de la Route d’Albi). C. Vielle avait de gros soucis
pastoraux : le territoire de sa paroisse était vaste, et l’accès
de certains de ses quartiers, difficile, notamment celui du Raisin. L’établissement
d’une chapelle de secours devenait nécessaire et urgent ;
Le chanoine Vielle était très attaché à l’Ordre
Franciscain. Il fit donc tout naturellement appel aux Franciscains de la province
dite d’Aquitaine, à laquelle appartenait son frère, pour
assurer le service religieux du quartier du Raisin. Sa proposition répondait
parfaitement au désir des responsables provinciaux, désireux depuis
longtemps de réimplanter l’Ordre Franciscain à Toulouse
; Un terrain fut choisi, situé entre les rues (alors chemins) d’Aquitaine,
de Tunis, et de Croix-Daurade (actuelle rue Pierre-Cazeneuve). La construction
d’une résidence, commencée au printemps 1915, était
terminée à l’été 1916 ; la chapelle en fut
bénite par l’Archevêque, Mgr GERMAIN, le 22 août.
Mais les inconvénients de l’implantation au Raisin n’ont
pas tardé à apparaître : éloignement du centre-ville,
difficulté d’accès. Dès 1920, les responsables de
la province s’efforcent de trouver un lieu plus favorable à l’établissement
d’un couvent. Divers projets d’implantation sont successivement
abandonnés, ou échouent.
Finalement, les responsables provinciaux optent, en octobre 1925, pour l’achat
d’un terrain et de maisons au faubourg Saint-Cyprien, avenue de la Patte-d’Oie
(future avenue Etienne-Bilières). En 1926, la résidence du Raisin,
rue d’Aquitaine, est vendue aux Rédemptoristes (remplacés
plus tard par les Carmes, puis par les Capucins).
En 1929, débutent des travaux d’agrandissement du nouveau couvent,
pour accueillir les Frères étudiants en théologie ; tout
est à peu près terminé en 1931. Au début de 1935,
le couvent reçoît une nouvelle adresse : le n°32 , avenue de
la Patte-d’Oie, devient le n°42, avenue Etienne-Bilières.
L'ancien couvent |
La chapelle |
Un grand élan de générosité et de charité
fraternelle se manifeste à l’égard des Franciscains lorsque,
le 26 octobre 1938, un incendie détruit une partie de l’aile du
Séminaire de théologie ;
Le couvent tient sa place dans la vie toulousaine, avant et après la
guerre de 1939-1945 : accueil de l’Amicale Ouvrière de l’O.N.I.A.
(future A.Z.F. !), animée par le fr. Antonin MOREAU ; « Foyer International
des Etudiants » (« le Gourbi »), installé dans une
aile du couvent par le fr. Bertrand DUCLOS (1951) ; aménagement, dans
la crypte de la chapelle, d’un Centre d’Accueil ouvert aux sans-abri
et aux personnes en difficulté (1952) ; action du fr. Léon BEDRUNE
au service du « Tiers-Ordre séculier », l’actuelle
Fraternité Séculière ; etc.
Le couvent vu de la terrasse |
Les Frères au choeur |
Après avoir, vingt ou trente ans durant, assuré la double fonction de couvent central de la Province et de maison d’études, résidence du Ministre Provincial depuis 1946, les locaux de l’avenue Etienne-Bilières apparaissent inadaptés à l’évolution qui se dessine chez les Franciscains d’Aquitaine à partir de 1960. Ressentie autour de 1966, la nécessité d’une « reconversion immobilière » de la maison apparaît de plus en plus impérieuse par la suite.
Le couvent en cours de démolition |
Les nouveaux garages |
Le nouveau batiment vu de l'ancienne terrasse |
Les travaux de construction d’une nouvelle résidence, dans le fond
de l’enclos conventuel, commencent en 1973. Au début de l’été
1974, les Frères s’installent dans leur nouvelle demeure, 27, rue
Adolphe-Coll (qui communique d’ailleurs, par une petite voie semi-privée,
avec l’avenue Etienne-Bilières). Sur le terrain de l’enclos
conventuel mis en vente, deux immeubles sont construits,le plus grand, en bordure
de l’avenue, édifié sur l’emplacement de l’ancienne
chapelle.
Prévue pour 14/15 Frères maximum, la maison en abrite 7 aujourd'hui.